La marée rythme le temps, et JIN Si Young mesure le temps avec la marée, en en faisant la plus grandiose des clepsydres, tel un sablier qui se retournerait pour inverser le mouvement. Difficile, dès lors, de ne pas ressentir le temps comme un cycle et l'éternité comme un présent -au sens d' « actuel », mais aussi à celui de « cadeau »- sans cesse renouvelé. C'est à un quotidien sacralisé que nous sommes ici confrontés, ou plutôt invités. Derrière cet apaisement spirituel, on voit une immuable continuité, et le mot « aujourd'hui » devient synonyme de « toujours ». La spécificité de l'instant t est reléguée au rang du négligeable, ce n'est pas l'essence du présent mais plutôt son inévitable imperfection. |