« Le moulage est comme un souvenir ». Voilà le crédo de JUNG Kwang Hwa, qui explique que le meilleur moulage n'est jamais parfait, il est toujours un peu réducteur, faussé. Mais ce n'est pas négatif : une vue scientifique d'un objet ne laisse aucune place à l'imagination, alors que le moulage, comme le souvenir, se prête à une compensation mentale. Notre univers routinier, ce n'est pas seulement ce que l'on perçoit, c'est aussi l'ensemble de nos souvenirs, plus ou moins justes, plus ou moins inventés, plus ou moins influencés par les circonstances. Les images mentales qui nous servent à tout instant à gérer notre présent ont donc besoin de cette souplesse du souvenir que n'a pas la réalité, mais qu'un moulage, en tant que trace imparfaite, est capable de traduire. |