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Hans Kotter

Francois Jaques  


Néo lux

François Jaques began his career as an artist with the conception and presentation of an elongated object made of steel, reminiscent of a javelin with bevelled extremities… In recent years, and as an extension of his experiences with this object, Jaques has focused on artificial light and its relationship to constructed space: the museum in particular, but also other types of construction less influenced by the artistic tradition. The question: “How does light transform/complement our perception of space in the places that we frequent?” lies at the heart of Jaque’s reflections. The cultural dimension of artificial light, which Francis Bacon is said to have preferred to natural light, has already been explored. In short, what remains of the atmosphere of a night club or of a football match once the spotlights have been dimmed? Referring to our relationship with the visible world, the philosopher Merleau-Ponty stated : “When I look through the water of a swimming pool to the tiles at the bottom, I don’t see them in spite of the water, I see them because of the water …” François Jaque’s latest work, his Néo Lux Paintings, illustrate this reflective process well. Their space no longer envelopes the viewer, as did earlier installations, but engage him/her in a face-to-face exchange. The cultural limits imposed by canvas which contains an image within a fixed frame and only serves as a representation of something for the viewer is now overcome: the image is capable of shining light “outside of itself”, impregnates the space around it and illicits a physical response.

Gauthier Huber

François Jaques a débuté sa carrière artistique par la conception et la présentation d’un objet longiligne en acier, une sorte de javelot aux extrémités biseautées, l’ « objet trait ». Depuis quelques années, et dans le prolongement de certaines expériences réalisées avec cet objet, il s’intéresse à la lumière artificielle dans sa relation à l’espace construit : le musée, mais également d’autres types de constructions moins imprégnées de tradition artistique.

Au cœur des réflexions de l’artiste, cette question : comment la lumière modifie-t-elle/accompagne-t-elle notre perception de l’espace, des lieux que nous fréquentons ? La dimension culturelle de la lumière artificielle, que Francis Bacon disait préférer à celle du jour, n’est plus à démontrer. Et en effet, que reste-t-il de l’atmosphère d’un night-club ou d’un match de football après l’extinction des projecteurs ? Que deviendrait Las Vegas, ou Broadway, sans ses enseignes lumineuses ? Evoquant notre relation au monde visible, le philosophe Merleau-Ponty dit ceci : « Quand je vois à travers l’épaisseur de l’eau le carrelage au fond de la piscine, je ne le vois pas malgré l’eau, les reflets, je le vois justement à travers eux, par eux ».  Les dernières œuvres de François Jaques, les Néo Lux Paintings, illustrent bien cette réflexion. Leur espace n’englobe plus le spectateur, comme dans les installations antérieures, mais s’inscrit dans une relation de face-à-face avec lui. Or, la limite culturelle constituée par la surface de la toile, qui retient l’image dans son cadre et ne sollicite du spectateur que des représentations, est ici transgressée : l’image est à présent capable d’éclairer « au-delà d’elle-même », contamine l’espace et produit une impression physique.

Gauthier Huber